samedi 25 août 2012

L'Ecole...

J'ai eu l'occasion d'enseigner les maths. Ce fut intéressant. Les élèves sont toujours les élèves et les motiver tous est impossible, mais ils apprécient qu'on travaille pour eux plutôt que pour la branche ou pour le programme, même si, à la fin, on étudie les même choses. Enfin... mes anciens élèves pourront me contredire s'ils tombent sur ce message.
La grosse différence est qu'au Congo, l'examen final est le même pour tout le monde et questionne exclusivement sur les maths dites modernes. En gros, ceux qui réussissent cet examen sont ceux qui ont les capacités et l'intérêt pour faire un doctorat en maths. Donc, pour enseigner ici, j'ai deux solutions.
1) J'enseigne en permettant aux élèves de comprendre et de s'approprier la matière afin qu'ils deviennent compétents et deviennent conscients de leur intelligence. Et je leur fais rater leur examen final.
2) Je fais du bachotage en me basant sur les questions d'examen, je fais comprendre aux élèves qu'ils sont trop bêtes pour réussir l'examen par eux-mêmes, je les empêche d'avoir confiance en eux, et je leur fais réussir (ou peut-être moins rater) l'examen impossible.
Dans les deux cas, ce n'est pas acceptable pour moi. Le pire est que les directives du chef de l'Etat vont dans le sens d'une formation orientée sur l'application. Et le plan d'études pourrait être interprété d'une manière plus ancrée dans la réalité. Mais l'examen d'Etat ne comporte que des questions-pièges sur une de la théorie abstraite aussi générale que possible (en gros, ce que j'ai étudié au début de l'université), et il y a 5 réponses à choix et c'est du juste ou faux. Donc on enseigne de la m... parce que les élèves auront un examen de m...
Excusez ce coup de gueule. Mes collègues de l'EMF savent que je suis très chatouilleux sur l'enseignement, surtout lorsque les choses ne se passent pas comme je pense que ça devrait se faire. Spéciale dédicace à ceux qui ont eu le courage de collaborer avec moi l'année dernière ;-)

mercredi 22 août 2012

La Ferme de Soeur Denise

Soeur Denise a une ferme. Elle a acheté un terrain de 7ha et s'est entendue avec un agronome qui commence l'exploitation en échange de la nourriture. Elle nous a emmenés, Mama Anto et moi, voir comment c'était.
Très intéressant. Si je veux démarrer une ferme ici, il y a quelques problèmes auxquels je devrais penser. Par exemple, les chasseurs ont l'habitude de brûler la brousse pour encercler le gibier. Eh bien des fois, ils confondent la brousse avec la ferme. Si vous regardez le coin haut gauche des photos, vous verrez la zone où les arbres fruitiers fraîchement plantés ont servi de rabatteurs pour la première et la dernière fois.
Sinon, j'ai appris qu'avec un hectare, on pouvait faire vivre une famille de 10-15 personnes, que la petite source qui avait un léger courant suffisait aux projets de ferme de 7ha, que c'était possible de s'entendre avec un agronome, que plein de choses pouvaient pousser ici,...
On verra ce que j'en fais. En tout cas, vos réactions sur mes doutes et projets m'ont beaucoup inspiré. Je  vous en remercie.



La source de la ferme. J'en ai bu et je n'ai même pas eu d'amibes!


Soeur Denise
Mama Anto



Mama Anto et Soeur Denise


Bibi à la ferme

samedi 18 août 2012

Doutes et Projets

Ces derniers jours, je prends la mesure des diverses possibilités et contraintes des choix que je pourrais faire. Je ne suis plus sûr de ce que je vais faire ici et j'ai besoin de formuler par écrit mes questions, doutes et idées. Et si je pouvais avoir au passage quelques conseils ou un avis extérieur, ce serait volontiers.

Je suis venu à la base pour faire du vélo. L'idée est issue de l'envie de pouvoir se déplacer sans surconsommer du pétrole. Donc, initialement, je voulais venir au Congo à vélo depuis la Suisse. C'est le décès de Georges qui a tout chamboulé. L'important n'était plus de venir au Congo à vélo, mais de venir voir Mama Anto et Dubois et de pouvoir passer par certains lieux qu'il a aimés. Je crois que je n'ai pas encore accepté sa mort. Je cherchais autre chose par le voyage à vélo: le contact rude avec la vie et l'absence de luxe. Mais, ironie prévisible, la couleur de ma peau, la qualité de mon vélo et de mon matériel, ma formation universitaire, tous mes signes extérieurs incitent une bonne partie des gens d'ici à me regarder comme quelqu'un vivant en permanence dans le luxe et ayant une fortune infinie à dilapider pour les sortir de leur misère.

D'autant plus que je vois que le Congo est un pays où une personne raisonnable NE PEUT PAS mourir de faim. Le manioc pousse comme la mauvaise herbe. Il suffit de planter des boutures dans la terre et la nature se charge du reste. On récolte les tubercules (féculent), on récolte les feuilles (légume), et la plante continue à pousser et à produire tout au long de l'année. Et il y a des gigantesques étendues inexploitées, du gibier, un climat permettant deux récoltes par année, une forte demande pour la nourriture à Kinshasa,... Tout ce qu'il manque ici est la foi dans l'avenir et quelques investissements (que même un modeste enseignant comme moi pourrait assumer).

En fait, les possibilités du Congo sont grisantes. Le terrain est très bon marché: 300$ l'hectare. La main d'oeuvre est presque gratuite: un agronome sorti de l'école avec une bonne formation, gérant une exploitation fermière et devant y habiter (loin de sa famille) est bien payé avec 500$ par mois. Le climat est favorable à toutes sortes de cultures et d'élevages. La nature permet très facilement de créer des micro centrales hydrauliques. L'eau est omniprésente (bien que l'eau potable pose problème pour les gens qui ne connaissent pas les façons modernes d'en créer). Quant aux moustiques et aux maladies, leur présence est très relative: il n'y a presque aucun moustique ici à Mont Ngafula (les moustiques n'aiment pas la montagne, même si je connais bien des personnes qui ne considéreraient pas cette colline de terre culminant à 600m comme une montagne) et les maladies posent problème aux personnes n'ayant pas accès à une alimentation équilibrée ni aux soins.

Je dois dire que, comparé à la surpopulation et à l'aspect terminé de la Suisse, le Congo semble une terre bénie. Beaucoup d'entre vous savent que je crois que nous allons vivre une crise majeure en occident dans les décennies à venir. Je n'ai pas de preuve ni même de conviction que ce soit vrai. Mais j'y crois, surtout en voyant notre énorme capacité à éluder les problèmes réels par un "ils trouveront bien une alternative". Par exemple, on se lave à grande eau avec de l'eau potable. On l'utilise même pour laver le sol ou les machines. Et nos nappes phréatiques baissent petit à petit, le rythme des pluies ayant changé. Mais on continue à les surexploiter. Bref, je crois qu'il est temps de penser à un plan B, pour les jours où l'économie suisse ne permettra plus de faire venir suffisamment de nourriture de l'étranger. Pour moi, la ferme est la base de la survie. Mais la surface cultivable de Suisse étant très limitée, les possiblités congolaises m'inspirent. D'autant que les gens ici sont toujours très enthousiastes de voir quelqu'un vouloir investir et créer des places de travail. Donc je pense sérieusement à un projet de ferme au Congo.

Le gros problème dans ce projet est l'incompétence, ou plus précisément la tendance à minimiser l'importance des choses de beaucoup de personnes ici. Le manque de foi dans l'avenir incite les gens à rester oisifs et à se laisser assister. Le manque d'organisation est aussi omniprésent et handicape beaucoup les initiatives. Comme il y a beaucoup d'imprévus, tenter d'être à l'heure est un stress inutile, donc les gens prennent le temps de faire les choses lentement et peuvent arrêter un travail qui me semble important pour simplement aller véhiculer un parent ou un ami. Du coup, il y a encore plus d'imprévus et les choses prennent encore plus de temps. Il arrive même que l'on fasse des choses très stupides, par exemple, on m'a raconté l'histoire d'un fils qui a vendu des pièces de la voiture de son père, et la voiture ne fonctionnait plus. Donc, si je veux démarrer une ferme qui fonctionne et qui ne me fasse pas perdre de l'argent, je dois être là pour superviser et prendre le rôle de chef. En clair, il faudrait pouvoir être présent toutes les deux semaines au moins, donc habiter au Congo. D'après ce qu'on m'a dit, si je m'y prends bien, je pourrais même arriver à avoir un salaire plus élevé qu'en Suisse, vu que les personnes bien formées sont rares ici. Il y a beaucoup d'organismes internationaux qui ont trop d'argent (ou alors qui paient de cette manière pour que leurs employés deviennent des investisseurs et contribuent au développement du pays, je ne sais pas).

Mais l'idée de m'installer maintenant au Congo ne m'enthousiasme pas, car la plupart de mes amis et de ma famille est en Suisse. Et j'ai l'envie de rester enseignant. (En plus, la connexion ici est insuffisante pour jouer à LOL).

En fait, je pourrais être enseignant ici, mais je serais très mal payé. Même si je cherche à éviter de prendre le luxe comme acquis, je n'ai pas le courage d'aller volontairement vivre dans la misère. D'autant plus que ce serait un gaspillage de mes compétences: je peux apporter plus en gagnant plus et en ayant moins de soucis. Mais ma formation est très appréciée. Lorsque Soeur Marie Goretti, responsable de l'école de Kimbondo (tout près de chez Mama Anto), a su que j'étais prof de maths, elle m'a dit qu'elle n'allait plus me lâcher. Bon, ce n'est pas un problème pour moi, car j'ai l'envie d'enseigner. J'irai donner un cours la semaine prochaine pour que chacun puisse voir la faisabilité de la chose.

À présent, j'ai plusieurs possibilités.
1) Je fais mon voyage à vélo. Mais pour aller où et dans quel but?
2) J'enseigne un moment ici et je rentre (la self-cueillette de Fred est aussi une option fermière intéressante) Mais ça me donnerait l'impression de faire du tourisme humanitaire. Ce serait une solution si je finis par ne pas me plaire au Congo et si le vélo n'est plus mon but.
3) J'achète un terrain et reste au Congo pour le valoriser en trouvant un emploi super trop bien payé. Mais je n'ai vraiment pas l'envie de vous laisser tomber comme ça et je serais triste de ne plus enseigner.
4) autre solution... Mais je n'en ai pas encore trouvée de raisonnable.

De toutes manières, ça sera la solution 4) et je tenterai d'y combiner les trois premières. Mais si vous avez des suggestions, conseils, coups de gueule, ou autre, ça sera bienvenu.

Je pense bien à vous et vous embrasse! (enfin, pas n'importe qui quand même...)

samedi 11 août 2012

Grosse balade...

J'ai soigneusement planifié mon voyage avant de partir pour Kisantu. En conditions normales, je fais une moyenne de 17km/h avec les pauses. Compte tenu de la situation (température, itinéraire valloné, peu d'entrainement,...), j'ai misé sur une moyenne de 15km/h. La carte annonçait environ 92km. Donc environ 6h de route. Comme il faut toujours compter avec des imprévus, j'ai ajouté 3h de sécurité, donc 9h de route. Départ à 8h pour arriver avant 17h (avant la nuit!)

Et des imprévus, il y en a eu...
J'ai très mal dormi, étant assez angoissé par ce trajet. Même si je m'efforce de faire abstraction des racontars sur l'insécurité et base mes décisions sur des éléments tangibles, mon imagination se souvient de toutes les histoires que l'on m'a racontées. Le matin, mon angoisse m'a rendu malade et j'ai pensé ne plus partir. Mais bon... comme je me connais, je me suis fait violence et je suis parti. Après quelques kilomètres, j'étais en pleine forme.

Je pensais même pouvoir faire le trajet en 5h. Mais assez vite, la pente des vallons s'est accentuée et un vent du sud (donc de face) s'est levé.
La route restait agréable et je continuais à avancer de manière raisonnable, tout en consommant moins d'eau que prévu et en utilisant le peu de Lingala que je maîtrise pour discuter avec les gens qui étaient très étonnés de voir un blanc à vélo.
Après une soixantaine de kilomètres, j'ai quand même constaté que mon entraînement n'était plus ce qu'il avait été. J'ai fait assez peu de vélo cette année. J'ai donc baissé le rythme.
Le compteur indiquait que j'allais arriver à Madimba dans quelques minutes lorsque j'ai croisé des cantonniers qui m'ont demandé de l'eau. Comme j'allais probablement pouvoir me réapprovisionner bientôt, je leur en ai laissé, tout en gardant une quantité suffisante pour parcourir les 92km prévus. Je reste prudent...

Et j'ai bien fait! Madimba n'arrivait pas! D'après mon compteur, je devais l'avoir dépassé depuis 8km. Il n'y avait aucune chance de se perdre, vu que la seule route asphaltée était celle sur laquelle je roulais. Mais peut-être mon compteur était-il mal réglé? Ou bien ma carte fausse? Ou avais-je fait une erreur de calcul? Mon moral baissait et ma force le suivait.
J'ai été très content d'avoir un GPS avec moi. Lorsque je l'ai consulté, j'étais à 4km de Madimba.
Là-bas, je me suis restauré et j'ai fait une heure de pause. J'ai acheté un pain, me suis assis à une terrasse et ai commandé un coca (on m'a dit que le coca aide à se réhydrater). Dès cet instant, j'ai commencé à transpirer à grosses gouttes pendant quelques minutes. Mon corps à vite compris comment économiser l'eau et quand il pouvait en avoir ;-)

Tonton Bijou (Christian Kingwaya)
Après, il me restait 18km pour rejoindre Tonton Bijou qui m'attendait à Kisantu. La pause a bien aidé. Les 18km ont été relativement faciles. Mais à Kisantu, pas de Tonton Bijou! J'ai appris plus tard que Kisantu n'était pas uniquement le lieu-dit figurant sur ma carte, mais toute une région, englobant Inkisi. Et c'est au bout d'Inkisi qu'il m'attendait. 4km de plus!

J'étais mort de fatigue lorsque je l'ai enfin trouvé. Et, pour éviter de réitérer l'excès de Rotterdam, j'ai décidé de rentrer en transports publics le lendemain.


Au total, j'ai fait 108km. Et j'ai vu que ma carte contenait une erreur. Au passage, si quelqu'un voulait bien tracer l'itinéraire sur Google Earth et me communique la dénivellation, ce serait sympa, car la connection ici est trop lente.


Devant la cathédrale de Kisantu
Nous avons passé la nuit dans un centre d'accueil dont le fonctionnement pourrait s'apparenter à l'hospice du Grand-Saint-Bernard. Très agréable.

Le lendemain, nous sommes rentrés avec un taxi. Imaginez une voiture de la taille d'une Subaru Justy, le coffre rempli de manioc, avec un vélo sur le toit attaché avec des ficelles, 4 personnes derrière, tonton Bijou et moi sur le siège du passager et le chauffeur au volant. J'en garde un très bon souvenir, malgré l'inconfort.


...les autres détails plus tard... je vais manger...

vendredi 10 août 2012

Premier contact cycliste

Premier essai de cyclisme sur les routes congolaises.

Je suis allé à Kasangulu à vélo. Jolie balade. 54 km au total.

La circulation est plus facile qu'en ville, simplement parce qu'il y a moins de voitures. Les camions roulant entre Matadi et Kinshasa ne posent pas de problème, vu qu'ils claxonnent pour indiquer qu'ils arrivent afin que les autres véhicules les laissent passer. Je dois être prudent lorsqu'une voiture arrive en face, car, si une voiture arrive par derrière au même moment, elle va passer très près de moi. Un coup d'oeil dans le rétroviseur suffit.

Sinon, les gens sont assez étonnés de voir un blanc à vélo. On m'invective souvent en criant "mundele!", qui signifie, selon le contexte, "homme blanc", "snob" ou "personne évoluée". Lorsqu'il y a beaucoup de monde, c'est assez énervant. Sinon, un signe de la main ou un salut verbal fait toujours plaisir.
J'ai été suivi par Tonton Bijou pour ce tour. Il m'a attendu à différents endroits avec sa voiture afin de vérifier que tout se passe bien. Le but principal a été de voir comment réagissent les policiers aux points de contrôle, en prévision d'un tour plus long. Verdict: presque aucune réaction. Quelques saluts très polis. Probablement que je partirai demain pour Kisantu et rentrerai le surlendemain. Tonton Bijou a prévu de m'accompagner en voiture ou en transports publics.

Je ne sais toujours pas si je vais réaliser mon voyage ou non, car les informations que j'obtiens ici sur la sécurité sont tout autant basées sur des "ça s'est déjà passé" qu'en Suisse. Mais j'ai appris qu'il n'y a aucune bande organisée attaquant les voyageurs. C'est déjà un bon point. Pour l'instant, je peux juste déduire que les personnes dangereuses se trouvent surtout chez les personnes qu'on ne laisse pas vivre dignement.

dimanche 5 août 2012

Aprés-midi au bord du fleuve Congo

Candide, une cousine, nous a emmenés, Dubois et moi, passer l'après-midi au bord du fleuve Congo.
Très sympa.
Ce n'est pas du ketchup!
Je me demande... y a-t-il un type qui, une fois, a mordu dans un piment et a dit "Cool, ça déchire la gueule! Je vais recommencer!" ?
Sur l'autre rive, le Congo-Brazza
Dubois et moi

...et Candide



Elle ne croyait pas qu'on arriverait à la porter




Dubois et moi avons des super-pouvoirs!
L'aura de notre Khi est même visible!!!



samedi 4 août 2012

Un gros lézard



J'ai vu un joli lézard noir et orange à plusieurs reprises. Il devait faire 30 cm de long. Il paraît qu'il y en a plein. Mais comme je n'en ai vu qu'un seul à la fois, je crois qu'il n'y en a qu'un seul.

Si vous voyez une poule vert fluo, que l'on vous dit qu'il y en a plusieurs, mais que vous n'en voyez qu'une seule à la fois, sans parvenir à les distinguer, allez vous le croire?

vendredi 3 août 2012

Quelqu'un d'important...

J'ai été invité avec Mama Anto chez des amis. L'entrée était gardée par des policiers. Lorsque le vigile nous a fait entrer, nous avons échangé nos noms. Lui c'était Commandant Nico. Un commandant, ça en jette! Et pour cause: nous étions invités chez le vice-premier ministre! Il y a deux vice-premiers ministres, ayant comme supérieur le premier ministre, lui même subordonné au président: en gros, la troisième personne la plus importante de l'Etat.

Lors de notre deuxième visite, nous avons même été escortés par un policier armé dans un véhicule à vitre fumées pour rentrer (la distance à parcourir pour rentrer était de 500m).

J'imagine que vous vous demandez qui est Mama Anto pour avoir des amis si haut placés. C'est simple: elle a un ami et ancien collègue qui a été nommé vice-premier ministre.